Alors que les 30 degrés nous incitent aux barbecues, pique-niques et terrasses, il est tentant de remplacer la « Badoit ou la Sampé » par un « ptit verre de vin fruité, léger et frais » ! J’organise souvent avec mes amis un jeu qui consiste à faire déguster dans des verres noirs : un vin blanc, un vin rouge et un rosé du même domaine, avec des cépages identiques, servis à égale température. Figurez-vous qu’il est difficile de reconnaitre lequel est le blanc, le rosé et le rouge… Faites l’expérience et vous verrez 😉
En ce qui concerne les rosés, il en existe de différentes régions françaises ; chacun avec leurs spécificités permettant de trouver celui qui convient le mieux, du Cabernet d’Anjou au Minuty de Saint Trop, en passant par les corses, la Provence, etc.
De retour d’un week-end passé à Vinsobres – rigolo comme nom, vous ne trouvez pas ? – qui est une appellation plutôt connue pour ses vins rouges mais qui produit également des blancs intéressants, j’ai pu interroger les vignerons sur cette mode des vins rosés en plein essor (dans cette magnifique région des dentelles de Montmirail) !
En vallée du Rhône, la tradition du vin rosé est ancrée depuis des siècles. Le rosé des Côtes-du-Rhône est le plus rhodanien, celui du Luberon a déjà un goût de Provence, le Ventoux apporte quant à lui la fraîcheur de l’altitude et le Costières de Nîmes est sous influence méditerranéenne. Les meilleurs terroirs de la vallée du Rhône sont les Cairanne, Laudun, Sablet ou encore Saint-Maurice. Les crus comme Vacqueyras et Lirac produisent les plus réputés sans oublier le roi du rosé, le Tavel ; une appellation reconnue depuis 1936, qui lui a donné ses lettres de noblesse. C’est aujourd’hui la seule appellation de France 100 % rosé.
Il y a deux façons de produire du vin rosé : le pressurage direct (la vendange est pressée directement, le jus de raisin part en fermentation alcoolique) et la saignée (la vendange macère durant 24 heures pour extraire de la couleur puis est pressée).
Selon Guillaume Richarz du Comptoir Méridional, caviste et viticulteur basé à Vinsobres : « Le rosé du Rhône, à la différence des rosés de Provence souvent cités en référence, a une robe un peu plus soutenue avec des nuances plus vives. Nous ne sommes pas sur des couleurs saumonées ou des pétales de rose. Moins sur la pelure d’oignon, plus vers la cerise griotte, c’est-à-dire des notes transparentes plus vives et plus lumineuses. Le nez est gourmand. La bouche est ample, ronde et suave. Une chose est sûre, c’est un vin de plaisir! »
L’engouement pour les vins rosés sera-t-il durable ? Guillaume Richarz répond : « C’est une tendance de fond. Les études de consommation montrent que le rosé fait de nouveaux adeptes, parmi les jeunes notamment, qui aiment son côté festif. Partout, l’intérêt gagne. Le vin a repris, avec les rosés, l’image d’un produit moins complexe. De plus, le pic estival a tendance à s’éroder pour une consommation plus régulière tout au long de l’année. » De quoi voir venir la vie… en rosé : la France en est le premier producteur.
Parmi mes recommandations :
http://www.domainejaume.com/vin-friande-rose-cotes-du-rhone.php
http://www.clos-petite-bellane.com/
http://www.chateaudeclary.com/boutique-en-ligne/Catalogue/2/nos-vins-roses
http://www.chateau-or-et-gueules.com/r2_public/r2-2_fr/vins/vins.cfm
Et pour une dégustation de bière du CH’NORD, je vous convie à notre Université d’été sur le Travail, les 18 et 19 juin à Lille !
Si vous souhaitez nous faire part de vos bons plans, n’hésitez pas !
Christophe LEPARQ
Directeur d’AdesIDEESrh et animateur du Club DéciDRH