Accompagner la performance grâce à une politique de détection et de gestion des talents n’est pas une dimension évidente. C’est dans ce contexte et dans le but d’échanger sur cette thématique RH actuelle que notre partenaire Talentia Software a souhaité organiser un évènement avec le Club DéciDRH. François Guillaume, Chef de marché HR et HCM nous fait découvrir en avant-première le programme de la matinée du 2 juin « Du management DU talent au management DES talents ». Il interviendra également à l’Université d’été sur « Le travail : confiance vs défiance, collectif vs individualisme » les 18 & 19 juin à Lille.
Club DéciDRH : Pourriez-vous nous présenter la matinée Talentia Software – Club DéciDRH du mardi 2 juin ?
François Guillaume : La Gestion des talents est devenue un enjeu stratégique pour les sociétés. Nous nous sommes référés à l’enquête « Bilan et perspectives de la gestion des talents dans les entreprises » réalisée sous l’égide de l’ANDRH et du FEFAUR. Cette étude a mis en évidence qu’elles sont 65% à avoir adopté une telle politique ; pour autant, on peut s’apercevoir qu’il y a des insatisfactions sur les résultats obtenus. C’est ce constat qui nous a interloqué et amené à organiser ce temps d’échanges qui se déroulera en trois parties. La première présentée par Michel Fourmy, expert en management du capital humain ; il abordera ce passage du talent aux talents avec les notions d’évaluation et de comparaison. Dans un deuxième temps, nous verrons avec Jacques Fradin, docteur en médecine comportementale, comment l’individu réagit vis-à-vis de cette appréciation, comment il la perçoit et en quoi elle peut être mieux appréhendée. Enfin, je traiterai des outils qui peuvent s’intégrer en tant que supports. D’ailleurs pour en souligner l’intérêt, nous évoquons souvent à nos clients le témoignage du directeur général d’Haribo France qui explique que se munir d’un outil de détection des talents est, pour lui, une priorité au même titre que le changement de certaines machines !
Le Club DéciDRH : Qu’évalue-t-on chez un talent ?
François Guillaume : En matière de recrutement, nous nous sommes aperçus que les employeurs ne réclamaient plus, en priorité, la compétence. Par exemple si aujourd’hui je recherche un financier, ce n’est pas tellement la connaissance du métier qu’a la personne qui est briguée, mais d’autres critères plus importants. A savoir : l’implication que le futur collaborateur va mettre dans la stratégie du groupe, sa faculté à devenir un leader – je peux être un excellent professionnel et pour autant, être un mauvais leader ; puis son aptitude à se remettre en cause, à évoluer. La compétence, elle, arrive après. En tant qu’éditeur, nous partons de cet état des lieux pour épauler ces structures. Nous les aidons à comprendre l’individu à partir de cette analyse et ce, dans un contexte mouvant (réforme de la formation professionnelle) qui apporte également son lot de problématiques.
Le Club DéciDRH : Quelles sont les limites à la gestion des talents ?
François Guillaume : Actuellement le vrai problème lorsque nous parlons de repérage des talents, est qu’il cible le haut management. Le véritable challenge est de détecter les talents d’en « bas » qui ne sont pas employables lorsqu’ils rentrent dans l’entreprise. Or avec la modification de la loi, la notion de l’employabilité s’adresse d’abord à des gens qui le sont déjà ; c’est-à-dire qui sont capables d’adaptation. Le défi va être d’aider ces personnes à pouvoir s’adapter et à aller par exemple vers de nouveaux modes de communication et de formation. Pour illustrer ce propos, je m’en réfère à un client qui considère que cette gestion correspond au repérage des personnes en difficulté, qui seront peut-être les talents de demain. C’est la mission des nouveaux outils.
Le Club DéciDRH : Vous interviendrez également à notre Université d’été sur la thématique « Comment le management peut-il changer son regard sur les salariés pour aller vers plus de reconnaissance des compétences et des savoir-faire ». Pouvez-vous nous en dire plus sans dévoiler votre présentation ?
François Guillaume : Fort de mes expériences professionnelles (DRH dans une entité de métallurgie, chef de marché dans une société de services), je pense que c’est le management qui a le plus évolué. Avant nous avions une administration « petit chef » où les salariés étaient d’abord des experts dans leur métier ; ils jugeaient leurs managers non pas dans la capacité qu’ils avaient à faire mais dans celle d’être meilleur que lui. Là nous arrivons à un moment où d’une part le DRH est un relais dans la découverte des aptitudes ; et où d’autre part le management doit prendre en compte trois générations (grands-parents, parents et enfants). C’est une situation qui a vraiment modifié le comportement du dirigeant. Nous allons devoir initier des faiseurs, c’est-à-dire des hommes qui permettront aux autres de faire, sans avoir peur de « promotionner » en interne, de faire émerger des talents.
Nos sincères remerciements à François Guillaume pour cette interview.
Propos recueillis par Astrid Crabouillet
Retrouvez François Guillaume dans le cadre de la matinée Talentia Software – DéciDRH du mardi 2 juin « Du management DU talent au management DES talents » et de l’Université d’été sur « Le travail : confiance vs défiance, collectif vs individualisme » les 18 & 19 juin à Lille. Pour toutes informations et inscriptions, contacter Alissia Nono au 01 46 34 42 96 ou sur l’adresse mail alissia@decidrh.com.
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