Dans le préambule de l’ANI QVT de juin 2013, la QVT était définie comme suit : « La qualité de vie au travail désigne et regroupe sous un même intitulé les actions qui permettent de concilier à la fois l’amélioration des conditions de travail pour les salariés et la performance globale des entreprises, d’autant plus quand leurs organisations se transforment. De ce fait, la question du travail fait partie intégrante des objectifs stratégiques de l’entreprise et doit être prise en compte dans son fonctionnement quotidien afin, notamment, d’anticiper les conséquences des mutations économiques. »

Depuis 2013, l’intérêt pour la QVT augmente et se manifeste dans :

• l’apparition d’observatoires, d’enquêtes, de groupes de travail sur le sujet,
• les négociations dans les entreprises et les évolutions législatives (télétravail, droit à la déconnexion…)

Elle est aussi souvent associée au « bien-être au travail » ou au « bonheur au travail », que l’on atteindrait avec l’équilibre vie privée / vie professionnelle…

La QVT est un vaste sujet qui implique une évaluation très personnelle de ce qu’elle peut être. Nous n’avons pas tous les mêmes attentes en terme de Qualité de Vie tout simplement.  Partant de ce postulat, il est bien vain d’imaginer une définition idéale pour tous de ce que doit être la QVT. Et les entreprises n’ont pas fini de se réorganiser et de réaménager leurs espaces, envisager les meilleures prestations possibles pour que leurs collaborateurs se sentent bien au travail. Mais est-ce que de mettre en place le télétravail pour tous, avoir des bureaux nomades, des fruits frais à disposition, des massages et une salle de sport répond à cette problématique ? Pas sûr.

La QVT, c’est ce petit plus qui fait que l’on est prêt et motivé tous les matins pour se lever et aller travailler, et dépasser les embûches quotidiennes… La QVT, c’est une perception, un ressenti, très personnel, résultat de l’équilibre entre notre capacité à nous exprimer et à agir, nos conditions de travail et le contenu de nos missions.

Un exercice d’équilibriste pour l’employeur qui, pour obtenir l’engagement dans le travail et dans son entreprise de la part de ses collaborateurs, doit réussir à les combler en matière :

• d’environnement (lieu, outils, organisation, sécurité…) et conditions de travail (formation, développement, évolution, égalité professionnelle…)
• de contenu de missions données (autonomie, valeur du travail, travail apprenant et complet)
• de capacité à laisser s’exprimer et agir

Et comme aucun salarié n’a la même attente… que de bonheur en perspective !

La QVT n’est pas la responsabilité unique de l’employeur. Les salariés doivent aussi en être acteurs. Ils attendent de leur entreprise, de leur manager, des réponses à des problématiques qu’ils ont trop souvent du mal à exprimer de peur d’être jugé, de ne pas être écouté, mais ils doivent s’exprimer et agir. L’engagement, dans le travail et l’entreprise, est source de performance et d’innovation. Chacun a son rôle à jouer pour y parvenir, y trouver son équilibre, et avoir, de ce fait, une perception positive de sa qualité de vie au travail.

Tout cela ne peut pas se faire et changer du jour au lendemain. Une prise de conscience, un accompagnement sont nécessaires. Avoir une approche marketing RH de la QVT nous semble donc une bonne idée. Afin de mettre en place des actions qui correspondent aux attentes des collaborateurs, quoi de mieux que de les sonder directement et individuellement sur le sujet ? Déployer un dispositif d’écoute des collaborateurs, animé par de vrais professionnels, est un bon départ dans la démarche QVT. Un diagnostic « quali » approfondi par un diagnostic « quanti », avec l’envoi d’un questionnaire à l’ensemble des collaborateurs, avec des questions différenciées selon le type de poste occupé (manager ou pas, activité, région, métier…) pourrait être mis en place.

Les résultats de cet audit permettront de recueillir un état de la situation et surtout les bonnes idées à mettre en place par et pour les collaborateurs, qui se sentiront impliqués et investis dans la démarche. Le questionnement est un acte de communication dont il faudra répondre. La Direction devra expliquer ce qu’elle a entendu et détailler les décisions correctives qu’elle souhaiterait mettre en place.

La mise en place de ces actions doit être animée et vous pouvez compter sur nos équipes pour vous donner de nombreuses idées sur le sujet. 

Profitez de la 15e semaine nationale de la Qualité de Vie au Travail du 11 au 18 juin 2018 pour venir découvrir ce que nous proposons pour vous accompagner de manière innovante dans cette démarche…

Délia PERRAUDIN, Consultante RH (delia@adesideesrh.com)