L’affaire Carlos Ghosn, patron déchu de Renault-Nissan, jette le discrédit de la parole dans le monde de l’entreprise. Approximations sur les CV et bobards en entretiens d’embauche, fables distillées par les dirigeants ou menaces sur l’E-reputation, les candidats sont concernés au même titre que les recruteurs. Les contrevérités s’invitent au bureau et Adesidées – DécidRH y consacre un événement. Rendez-vous le 18 mars pour la soirée Mensonge & RH !

« On va vous expliquer… vous vous plantez… je suis prêt à parier… » : pour Médiapart, les monologues de Carlos Ghosn sont le reflet d’une mythomanie. Étrange destin que celui de ce PDG qui vire à la série d’espionnage. Le numéro un de l’automobile ne peut qu’être embarrassé : le livre-enquête qui en a été tiré s’appelle « Renault, nid d’espions ». Carlos Ghosn faisant concurrence à James Bond, une première pour un ancien dirigeant du CAC 40 !

Mentir serait-il un sport national ? Il faut dire que le mensonge, les DRH y sont potentiellement confrontés dès les entretiens. Face aux exigences des recruteurs, les candidats redoublent de créativité pour sortir du lot, quitte à survendre leur profil. Le CV « amélioré » est courant : en recoupant les études menées sur le sujet par plusieurs cabinets spécialisés, il apparaît que 65% des CV comportent au moins une anomalie, et 12% un élément qui peut changer la décision de l’employeur. Si certaines exagérations peuvent être interprétées comme un gonflement de l’estime de soi, un mensonge caractérisé peut mener à une attaque en justice, comme en témoigne la mésaventure d’un directeur de l’Aéroport de Limoges, embauché après avoir maquillé son CV et démasqué 3 mois plus tard.

Au sommet de la hiérarchie, en théorie, les dirigeants montreraient plutôt patte blanche. Mais des experts en formation au management et à la gestion pointent le fait que les enjeux justifieraient parfois de petits arrangements avec la réalité… Face aux candidats, les DRH sont lancés dans la bataille de l’attention afin d’attirer les talents dont ils ont besoin. Certaines opérations de déstabilisation peuvent être manigancées, notamment lors de certaines fusions, plans sociaux lancés par la concurrence sur les réseaux sociaux…

Le mensonge et les fausses informations peuvent avoir des répercussions importantes pour l’employeur. Plusieurs DRH, qui nous alertent sur le fait que mentir peut mener les entreprises à leur perte, estiment qu’on ne pourrait s’en sortir qu’en diagnostiquant une structure de mensonges dont sont victimes tous les acteurs d’une société.

Adesidées organise une soirée le 18 mars prochain où l’accent sera mis sur l’entretien, le recrutement et les réseaux sociaux. Le grand défi sera de savoir comment évaluer la crédibilité des contenus qui nous sont proposés. Christophe LEPARQ, fondateur de décidRH, animera les intervenants qui vous aideront à trouver le chemin de la vérité :

• Frédéric TOMAS, co-auteur de l’essai « Le mensonge – Psychologie, applications et outils de détection » et chercheur à l’Université Paris 8, nous guidera dans cet antre du doute. Cet expert en détection du mensonge et évaluation de la crédibilité, dont les travaux ont été accueillis dans plusieurs colloques internationaux scientifiques et professionnels, présentera 5 leviers qui vous permettront immédiatement d’améliorer votre capacité à faire surgir la vérité, et à confondre les menteurs.
• Thibault RENARD, expert en prospective, cybersécurité et esprit critique de l’Observatoire de l’Intelligence Économique, nous aidera à évaluer les conséquences d’éventuels mensonges.
• Michel LEBELLE, ingénieur cogniticien chez Adesidées, nous expliquera pourquoi il prône un MANAGEMENT EN VÉRITÉ.
• Thierry MOSBAH, DRH, nous contera quelques anecdotes croustillantes vécues avec des patrons, mais aussi des syndicalistes, salariés ou politiques.

Par Alexandre HOLTROP, responsable du développement chez Adesidées.

Pour s’inscrire à cette soirée, contactez Emilie : 01 46 34 85 04 / emilie@adesidees.com