AdesIDEESrh est allée à la rencontre de François RAJAUD, Ancien DRH, Directeur Associé au sein de Crosstalent qui commercialise des solutions décisionnelles et de pilotage RH sur-mesure et des solutions d’exploitations de Base Données Unique, pour faire le point sur cette fameuse BDU.
AdesIDEESrh : Bonjour François, pouvez-vous vous présenter et nous parler brièvement de votre parcours professionnel ?
François RAJAUD : Bonjour ! Mon parcours professionnel : c’est les Ressources Humaines ! La fonction RH, j’y ai toujours travaillé depu is les années 80, 90 et 2000, dans différentes entreprises et dans des secteurs d’activité différents. Depuis les années 2010, je mets mes expériences de DRH et mes réflexions sur le métier au service des Fonctions RH et des Encadrants.
AdesIDEESrh : Aujourd’hui vous officiez chez Crosstalent, qui propose notamment la mise en place de Bases de Données Unique issues de la Loi de Sécurisation de l’Emploi, est-ce que vous pouvez nous expliquer en quoi consiste une Base de Données Unique ?
François RAJAUD : Chez Crosstalent, nous avons deux grandes activités : nous conseillons les directions, les DRH, et nous outillons dans le même temps les entreprises et les Directions des Ressources Humaines. Pour les outiller, nous nous interfaçons avec tous les systèmes d’information existants pour récupérer des informations, les traiter, puis restituer des données enrichies aux opérationnels sous des formes qui leur sont utiles et vraiment adaptées à leurs besoins.
Dès lors rien de plus simple pour Crosstalent que de proposer une application dédiée à la nouvelle Base de Données Unique et adaptable à chaque entreprise ! La BDU ou BDES, Base de Données Unique, ou Base de données économiques et sociales, est une bien belle idée, à l’origine issue de l’Accord National Interprofessionnel en janvier 2013. Elle a ensuite été traduite dans les textes avec la loi de Sécurisation de l’Emploi et complétée ensuite par un décret et une circulaire. Cette Base de données économiques et sociales doit être mise en place dans toutes les entreprises possédant un comité d’entreprise.
AdesIDEESrh : On sait qu’il est obligatoire depuis juin 2014, pour les entreprises de plus de 300 salariés d’avoir une Base de Données Unique et que cette obligation va s’étendre aux entreprises de moins de 300 salariés à partir de juin 2015. Mais concrètement qu’est-ce que la mise en place d’une Base de Données Unique va apporter aux Directions des Ressources Humaines dans leur travail au quotidien ? Comment la BDU va faciliter leur mission ?
François RAJAUD : En premier lieu cette obligation légale de mise en place présente un double risque : le risque à « ne pas faire » est bien sûr de se voir menacé du fameux délit d’entrave, mais le risque à « mal faire » est de surcroît celui d’un énième rapport qui s’ajouterait au mille feuilles des bilans et documents à communiquer régulièrement devant les Instances Représentatives du Personnel. Si on prend le problème par le bon bout on peut bien évidemment éviter ces deux risques.
De plus avec une organisation des données réfléchie par avance et des fonctionnalités adéquates, on peut permettre à la Fonction RH de gagner du temps sur la production de tous ces rapports et reportings. Donc d’une contrainte, on peut transformer la BDU est une belle opportunité d’augmenter la productivité de la fonction RH, lui permettant ainsi de se consacrer davantage à la gestion individuelle et collective des personnes.
AdesIDEESrh : Vous animez pour AdesIDEESrh la formation « L’EMPLOYEUR ET LA BDU/BDES : LES DRH FACE A L’OBLIGATION DE METTRE EN PLACE LA BASE DE DONNÉES UNIQUE ». Pouvez-vous nous dire tout d’abord qui est concerné par cette formation ? Quels seront les apports de cette formation pour les participants ? Et finalement quelle est la valeur ajoutée de ce module ?
François RAJAUD : Les personnes concernées par cette formation sont en premier lieu celle de la fonction RH : Directeurs des Ressources Humaines, Responsables Ressources Humaines, Responsables des Relations sociales, Responsables SIRH (ndlr : Système d’information des Ressources Humaines). Nous avons également d’autres personnes intéressés par ce module : des DSI (ndlr : Directeurs des Systèmes d’Information), des financiers, et nous avons même comme participants des Secrétaires de Comité d’Entreprise.
L’intérêt de ce module pour les participants, c’est que nous y apportons un éclairage sur le cadre légal de la BDU, mais en s’efforçant de décrypter l’intention des négociateurs de l’ANI de janvier 2013, celle du législateur et les positions tant des organisations syndicales que de l’administration du travail.
Nous nous attardons ensuite sur l’organisation du contenu de la BDU, mais en se libérant tant que faire se peut du carcan des textes.
Le troisième temps va consister à analyser quelles sont les fonctionnalités nécessaires et souhaitées, ceci pour être en mesure de choisir le bon outil de BDU ; avec un panorama des outils, du plus simple au plus élaboré.
Et nous échangeons enfin sur les différentes voies pratiques de mise en œuvre, à apprécier en fonction du contexte de chaque entreprise et de ses relations sociales : soit une mise en œuvre décidée unilatéralement, soit la négociation d’un accord, et entre ces deux voies celle de la concertation.
En résumé l’intérêt de cette formation est qu’elle est à la fois globale et très « pratico-pratique » ; et finalement les participants en ressortent avec des éléments précis sur les outils et des conseils très opérationnels pour le déploiement et la mise en œuvre sécurisée de la BDU / BDES dans leur entreprise.
AdesIDEESrh : Merci François pour ces quelques minutes que vous nous avez accordez
François RAJAUD : Merci à vous !
Prochaines Sessions de la formation : L’employeur et la BDU/BDES : Le DRH face à l’obligation de mettre en place la Base de Données Unique Les 15 avril 2015 et 8 décembre 2015
Prochains évènement DéciDRH : Externalisation / Délégation de l’art de relier le « In » et le « out », le mardi 7 juillet 2015.