8h00- 8h20 : café d’accueil
8h25 : introduction de Christophe Leparq, fondateur du Club DéciDRH :
Lors d’une rencontre sportive autour du rugby, initiée par Antonella Desneux, vice-présidente du Club, est née l’idée de proposer cette matinée alliant Mécénat et RH aux membres du Club.
8h30-9h15 : Antonella Desneux introduit le thème de la matinée « Mécénat et RH », qui est signe de motivation, de différenciation de perception et de pensée et surtout synonyme d’une nouvelle forme d’engagement auprès des collaborateurs. Elle présente à l’assistance Yann le Touer, Chef du Service Mécénat de RMN et François Chatin, Directeur de la Communication de Sonepar France.
Yann le Touer :
La RMN, établissement public, comprend le Grand Palais, le Musée du Luxembourg ainsi que 16 autres musées, proposant 40 expositions par an, en France et à l’étranger. Elle a 2 activités : la production d’expositions et les activités commerciales (produits dérivés et distribution en boutique). La RMN compte 1100 collaborateurs : commerciaux, conférenciers, photographes.
Les RH et la culture sont des sujets éloignés mais liés. La RMN propose à ses collaborateurs une ouverture en avant-première aux expositions, des billets remis avec les feuilles de paie et des invitations à gagner via l’intranet.
François Chatin :
SONEPAR, leader mondial, est une entreprise familiale, distributeur de matériel électrique BtoB auprès des électriciens installateurs, qui vend sous 36 marques, dans 35 pays, réalisant 16 milliards d’euros de chiffre d’affaires.
SONEPAR souhaite se faire connaître pour attirer les nouveaux talents, en s’appuyant sur une optimisation de sa communication externe : développement de partenariats avec les écoles.
Le Service Mécénat de RMN a contacté la Direction de la Communication pour leur proposer de participer à l’exposition Lumière dynamique, rebaptisée Dynamo par la suite. SONEPAR a alors besoin de développer l’une de ses spécialisations en éclairage, Enera Lighting et de renouer le contact avec ses fournisseurs. L’opération est lancée en Février 2013 avec une communication dans le métro, des catalogues, des affiches … L’inauguration de l’exposition a lieu par groupes de 20, 30 personnes comprenant les clients régionaux, avant un dîner. Le 30 mai, les fournisseurs et 450 clients sont réunis dans un auditorium. Le personnel de SONEPAR bénéficie de 400 places via l’intranet. L’opération, jugée formidable, bien qu’en temps de crise a remporté un franc succès. Un autre événement est à l’étude avec la RMN.
Questions & Réponses :
- Comment mesurer l’impact d’une telle opération sur les collaborateurs et surtout le travailler ? 1 pleine page a été consacrée à l’opération dans le magazine interne, l’intranet. Un questionnaire de satisfaction est en cours.
- Quel a été l’impact sur le site internet ?
L’événement a été relayé sur les 36 sites internet du groupe.
Yann le Touer : Le mécénat est une boîte à outils, véritable levier de motivation pour les collaborateurs, fiers d’être associés à une association privilégiée. Le DRH a un rôle de levier à jouer en interne
François Chatin : Les commerciaux ont accompagné leurs clients. La motivation est déjà très forte chez les collaborateurs, impulsée par la Présidente, fille du fondateur.
Questions & Réponses :
- Vos actions en recrutement ?
SONEPAR favorise la promotion interne, mais souhaite intensifier son action auprès des Ecoles
- Votre méthode pour communiquer auprès du personnel multi enseignes ?
Un plan de communication a été fourni aux Directeurs régionaux et le relais s’est effectué via l’intranet et un site dédié à l’opération. 550 agences ont reçu des affiches Dynamo.
- Le montant de votre budget ?
300 k€ et 60 % de déduction fiscale
- Après un tel succès, à la fois interne et externe, comment réinventer la suite ?
SONEPAR souhaite organiser un événement de cette envergure tous les deux ans. L’aide des fournisseurs peut être envisagée.
- Le type de propositions de la RMN ?
Le mécénat de projet (exposition, métier d’art) ou bien des contreparties (visibilité, accès privilégié, RP, petits déjeuners, laissez-passer). Cela contribue à enrichir la marque employeur. Le processus de décision peut être très long, malgré la force de conviction des ambassadeurs en interne. La RMN va ouvrir un Club Entreprises en 2014, avec une offre packagée à partir de 35 k€
9h25 : conclusion de Christophe Leparq : la communication interne et externe sont très liées pour donner du sens. La matinée se poursuit par une visite exclusive pour les membres du Club de l’exposition consacrée à Georges Braque, qui s’effectuera en 2 groupes, avec 2 guides.
9h30-10h30 : VISITE GUIDEE DE L’EXPOSITION DE GEORGES BRAQUE
Cette exposition célèbre les 50 ans de la mort de Georges Braque, qui a souvent été comparé à Pablo Picasso, son contemporain ; elle met en exergue son parcours chronologique.
1906-1907 : Période Fauve
Né en 1882 à Argenteuil, il est en contact avec la peinture dès son plus jeune âge, initié par son père, peintre du dimanche. Artisan, il se consacre pleinement à la peinture dès 1904 et monte à Paris. De 1906 à 1907, il fait hurler sa palette et reflète ainsi sa vision intérieure. Son « nu assis » s’inspire de Matisse. Il est boxeur, amateur de musique : il joue de la flûte, du piano, de la guitare.
En 1911, il loue une maison à Céret avec Pablo Picasso et signe leurs œuvres au dos, à quatre mains. C’est la naissance du cubisme, d’une véritable osmose entre les deux artistes, avec l’évacuation de la couleur, l’abstraction. Georges Braque est un impulseur, en introduisant des lettres au pochoir, non fragmentées.
1912 : Evocation de sa période de papiers collés, notamment en utilisant un papier peint imitant le bois, dépeint par Aragon comme étant un geste grave. Georges braque réintroduit sa sensibilité, revient à la planéité et à la couleur. C’est aussi le retour de la figuration, avec la grappe de raisin en signature. L’environnement est transposé.
1917-1918 : Georges Braque est mobilisé en 1914 et cela met un terme à sa collaboration avec Pablo Picasso. Blessé, trépané, il ne revient à la vie que grâce à la musique, via la guitare, symbolisant sa madone.
1920 : En quête de vérité, il se renouvelle et s’éloigne des cubisteurs, travaille sur le volume et introduit du sable, de la cendre dans ses œuvres, pour jouer sur les effets d’ombre et de lumière.
1922 : 2 panneaux décoratifs représentant des Canéphores. C’est le retour de la figuration, avec référence aux grands maîtres, à l’iconographie antique. Il s’agit de classicisme subversif.
1932-1939 : Georges Braque joue d’une reconnaissance en France et à l’étranger. Paul Rosenberg organise une rétrospective aux USA et il reçoit le prix Carnegie. Il évolue alors vers un ailleurs, c’est la métamorphose, d’influence surréaliste.
1931-1939 : Théogonie d’Hésiode et sculptures, soient 16 planches, rachetées par Aimé Mague
Ces 3 panneaux sont recouverts de plâtre et gravés au stylet. C’est une écriture libre, surréaliste
1942 : Georges Braque, en résistant passif, vit une ascèse picturale d’une année. Il refuse de réaliser l’emblème du régime de Vichy. Ses natures mortes sont marquées par des poissons, souvent noirs. Ses vanités, entre sculptures et peintures sont hyper réalistes.
1944-1949 : série des billards, qui a obtenu le prix de la Biennale de Venise, fractionnés, ils traduisent les différents points de vue du joueur. Georges Braque rend l’espace tactile. Apparaît aussi l’oiseau.
1955-1963 : les derniers paysages
C’est une vision horizontale, panoramique ciel, terre et mer. Il travaille dorénavant au couteau, en dialogue avec Nicolas de Stael. La sarcleuse, son dernier tableau a été retrouvé sur son chevalet à sa mort.
1949-1956 : les ateliers, avec 9 tableaux. L’oiseau est la réponse à la conquête de l’espace tactile.
1954-1962 : les oiseaux