Introduction par Christophe LEPARQ, fondateur du Club DéciDRH qui nous déroule le programme de la première soirée 2014 de ce Club pour qui les RH c’est un sujet beaucoup trop sérieux pour être confié à des gens tristes.
Christophe remercie les équipes de France Télévisions, hôtes du jour , ainsi que celles des partenaires du Club ADESIDEES, BARTHELEMY, BlueKiwi, OLA et Workday.
Au programme ce soir PAS DE REMISE DE CESARS mais
- 1 TABLE RONDE SUR LE MONDE MERVEILLEUX et ATYPIQUES DE LA PRODUCTION RH
- 1 PROJECTION D’UN COURT METRAGE sur le MONDE DU TRAVAIL VECU SANS MENSONGE
- Et avant de nous quitter nous pourrons savourer quelques mignardises….autour d’un COKTAIL DE PRODUCTEURS pendant lequel nous vous proposerons de participer à la BOITE A QUESTION DU DECIDEURS RH
TABLE RONDE REUNISSANT :
- Fabienne ROUARCH-COUSIN, Directrice du Développement des RH, de l’Emploi et de la Formation et directrice de l’Université de France Télévisions
- Gautier KERTUGO et Franck MOREL de Barthélémy Avocats
- Jean-Michel GUARRIGUES : Directeur de BLB Associés ancien DRH de Lagardère Active, NRJ Group et Secrétaire Général de l’activité radio de Lagardère (dont Europe 1) et Président du groupe AUDIENS
- Frédéric SAUVAGNAC : Président de l’Association des Directeurs de Production
(Filmographie : « Le Passé », de Asghar FARHADI, avec Bérénice BEJO, prix d’interprétation féminine au festival de Cannes 2013 = PAS MAL….Après j’ai choisi dans votre FILMOGRAPHIE des titres pour des DRH
– « En Vacances », de Yves Hanchar, Les Films des Tournelles (1999).
– « Clean » de Olivier Assayas, Rectangle Productions (2003-2004).
– « Palais Royal ! » de Valérie Lemercier, Rectangle Productions (2004-2005).
– « Ceux qui restent », de Anne Le Ny, Les Films A4 (2006).
– « Leur Morale… Et la Nôtre », de Florence Quentin, F Comme Film (2007).
- Benjamin HESSE : Directeur de Production
(Filmographie :
2012 – Arrêtez-moi (Superviseur De Production) de Jean-Paul Lilienfeld
2012 – Sur La Route (Directeur De Production) de Walter Salles
2011 – Après Mai (Directeur De Production) d’Olivier Assayas
2009 – Oss 117 : Rio Ne Répond Plus (Régisseur) de Michel Hazanavicius
2007 – Les Randonneurs À Saint Tropez (Régisseur) de Philippe Harel
Nous avons eu l’honneur d’accueillir le Président de France Télévisions, Rémy PFLIMLIN et Patrice PAPET, son Directeur Général délégué aux Ressources Humaines et à la Communication interne.
Rémy PFLIMLIN a évoqué les sujets sur l’égalité hommes /femmes et l’évolution de la place des femmes dans la hiérarchie. Le Groupe France Télévisions existe depuis 2010 et comprenait 340 accords d’entreprise différents. C’est un média important pour l’information (nationale, régionale et ultramarine) . Le rapport humain est source d’enrichissement
Patrice PAPET. Chez France Télévisions, la fonction RH est considérée comme un élément clé, stratégique. C’est un groupe récent, qui connaît des moments de profonde mutation et qui est fortement médiatisée, même en temps réel.
Fabienne ROUARCH-COUSIN : le métier de France Télévisions est complexe, fatigant mais attachant. C’est un groupe récent, entreprise de radio et de télévision, qui a fusionné en janvier 2010 et qui est ainsi devenu le premier groupe public français et européen. Son rôle est d’informer, d’éduquer, de divertir et de favoriser la production. France Télévisions est soumis à un contrat d’objectifs et de moyens sur 5 ans.
Le groupe comprend 5 chaînes nationales, un réseau ultramarin et des filiales de production. C’est également le premier partenaire du cinéma français avec par exemple « Les garçons et Guillaume à table ! », « La vie d’Adèle » « Quai d’Orsay ». Multimédia France Productions est spécialisé en sous-titrage, doublage et habillage. FTP est une filiale publicitaire.
La fonction RH est synonyme de richesse. France Télévisions comprend près de 10 000 personnes mais connaît une diminution de ses effectifs actuellement via un plan social.
Le groupe ressemble à une ruche, qui au premier abord donne une impression de désorganisation.
France Télévisions, c’est la magie de l’antenne et du quotidien, avec un travail en mode projet.
Création d’un référentiel de compétences, qui regroupe 160 emplois, 28 métiers dont les intermittents, garants de la souplesse de l’organisation.
4 mots en résumé : sinécure, résilience, sacerdoce et abnégation.
Il faut savoir rebondir et mettre de côté les théories.
Christophe LEPARQ évoque le contexte de la négociation avec la nouvelle convention collective du secteur de la PRODUCTION.
Jean-Michel GARRIGUES : il faudra beaucoup de temps pour y arriver, c’est un accord particulier. Il faut différencier les films ayant moins d’1 million d’euros de financement et ceux disposant de plus d’1 million d’euros.
Christophe LEPARQ souligne que le secteur de la production comprend beaucoup d’associations et de fédérations
Frédéric SAUVAGNAC : Il existe des associations par métier, comme celle des techniciens.
L’ADP a 30 années d’existence, il faut prendre en main la convention pour l’appliquer.
C’est un secteur morcelé, qui compte 50 syndicats d’employeurs. Il fallait impérativement définir un champ conventionnel. La volonté des Pouvoirs Publics de parvenir à la convention collective a entraîné une grande mobilisation médiatique.
Franck MOREL : c’est un cas d’école intéressant pour organiser une régulation conventionnelle. Quid des CDD d’usage et des métiers, des conditions pour faire vivre ce système. Gérard Larcher souhaitait enclencher une dynamique, avec 8 champs conventionnels.
Il est possible de cumuler les indemnités compensatrices et pas de congés payés
Franck MOREL : Il s’agit d’une logique de projet. Parle t-on d’un déficit d’1 milliard d’euros ou de 300 millions ? L’annexe 4 du travail temporaire a été supprimée.
Gautier KERTUDO : parallèle avec le sport : structure, convention et CDD d’usage. Il s’agit de réunir différentes structures.
Christophe LEPARQ évoque l’agilité et le pragmatisme au sein de la production
Fabienne ROUARCH-COUSIN : c’est un monde non normé qui requiert souplesse, créativité et agilité. Il faut réaliser des économies en business et inventer de nouvelles façons de travailler.
Benjamin HESS : les intermittents sont des facteurs de développement. La diffusion diffère de la production.
La production cinématographique est souvent extérieure ce n’est pas forcément le cas de la production de fiction. La production de flux est récurrente.
Christophe LEPARQ demande des anecdotes croustillantes
Benjamin HESSE : un producteur doit initier un projet et accompagner le réalisateur. Abdellatif Kechiche voulait repousser la date de tournage car il faisait trop chaud
Christophe LEPARQ évoque la résilience
Jean-Michel GARRIGUES : c’est un tout petit monde avec nombre de contentieux et de transactions. Il faut savoir oublier sa rancune et recommencer à travailler ensemble. Cela nécessite une agilité intellectuelle permanente. Serge Moati , non favorable aux entretiens d’évaluation annuels, ne s’est pas opposé au process. Il faut arriver à gagner les autres à sa cause.
DES QUESTIONS :
Isabelle MICHEL-MAGYAR de SCHNEIDER ELECTRIC : y a-t-il une spécificité française et un benchmark avec les tv étrangères ?
Il faut regarder la télévision différemment, avec le développement des programmes numériques, en offrant plus de créativité et de visibilité. France Télévisions exporte son savoir-faire, notamment auprès de la BBC et de l’Espagne. Elle offre une télévision de proximité.
Le cinéma français s’exporte moins bien que le cinéma américain. Il faut diversifier la consommation des films .
Les traités de co-production
Le cinéma français n’a pas de parts de marché majoritaires.
On assiste à un tournant dans la production cinématographique, avec l’arrivée de nouveaux acteurs et notamment du boum des séries. Il faut donc créer d’autres types d’œuvres d’ici 5 ans.
Cyril LEGRAND d’OXFORD LEADERSHIP ACADEMY : Y a-t-il une dynamique dans le choix des projets ?
Il existe plusieurs écoles. Des producteurs initient des projets et recherchent le réalisateur, d’autres recherchent un univers. Il faut partager le même vision d’un projet, afin d’éviter l’incompréhension.
Un producteur accompagne le projet et engage un dialogue artistique avec le réalisateur. Un producteur présent sur le plateau occupe la bonne place.
Nathalie LIEBERT de VWR : Quid des conflits avec les divas ?
Les choses se règlent en famille, car c’est un tout petit monde. Il y a très peu de recours aux Prud’hommes. On peut se référer à une convention collective
Les RH n’interviennent pas dans le recrutement mais en latéral et en aval.